Les cigognes sont décidément très actives autour de nous. Après les 2 naissances dans nos familles pendant ces derniers vacances, j’ai eu l’occasion de tricoter à nouveau pour un petit garçon né dans notre entourage.
Je ne connais pas très bien les parents mais j’avais envie d’offrir « un petit quelquechose » à cette adorable maman alors l’idée d’un bonnet a germé très vite et mon choix s’est porté sur le bonnet d’aviateur de Mademoiselle Angèle que j’ai eu l’occasion d’admirer à plusieurs reprises. J’avais prévu de tricoter ce petit ouvrage avec une laine de mon stock qui est, hum, conséquent, mais j’ai finalement craqué pour un nouveau fil avant même de prendre le temps de fouiller dans mes caisses. Oups…
Alors le voici, ce bonnet auquel j’ai ajouté une petite pointe qui lui donne un look plus péruvien qu’aviateur. Mais il me semblait que vu mon choix de couleur, cette touche sud-américaine était tout-à-fait appropriée !
(Pour la photo, il est accompagné des magnets étoiles d’Encre Violette qui sont normalement sur les murs de mon atelier).
Pas de difficulté ni de surprise avec ce modèle simple et bien expliqué ! Et pour le tricoter, j’ai choisi un fil sur un coup de tête en allant vadrouiller dans mon quartier de jeune adulte : la Butte-aux-Cailles, dans le 13ème arrondissement parisien. Après une jolie balade sans nostalgie mais pleine de beaux souvenirs, je me suis arrêtée dans un lieu que j’avais envie de découvrir depuis son ouverture : l’Oisivethé.Je me réjouissais à l’idée de faire escale dans ce lieu qui me fait rêver depuis sa création ! Un salon de thé-tricot, à 2 pas de mon ancien chez-moi. C’est donc le coeur en fête que je me suis installée un jour pour déjeuner tranquillement là-bas tout en admirant les étagères d’écheveaux qui remplissent les murs, en humant l’atmosphère et en observant les autres clients du coin de l’oeil. Côté menu, rien à dire : c’est simple et bon ! Oeufs à la coque, salade, scones et confiture pour la touche dessert, le tout accompagné d’un thé très agréable et servi par un serveur plutôt vif et attentif. Le lieu est tel qu’on l’aperçoit sur les photos : du mobile vintage dépareillé, des couleurs, l’endroit est petit mais dense, chaleureux, parisien mais pas trop… Bref, un espace qui a beaucoup d’atouts pour lui et qui a été bien pensé. Et pourtant mon enthousiasme n’est pas absolu. Pourquoi ? eh bien parce que l’accueil côté laine, ce n’est pas ça. Je m’explique : je ne connaissais aucun des fils ni aucune des marques de laine présentés sur les étagères, en tout cas, je ne les avais jamais travaillés. Il y avait bien quelques exemples de petits carrés tricotés pour se faire une idée du rendu final mais bien souvent, impossible de trouver sur les écheveaux la moindre indication d’échantillon ou même simplement la taille préconisée pour les aiguilles. Dans l’absolu, ce n’est pas grave si on peut discuter avec les vendeurs pour poser nos questions et écouter leurs conseils ! C’est tout l’intérêt des petits commerces sinon on achète en grande surface ou sur internet. Mais c’est là que le bât blesse… Mon serveur ne connaissait visiblement pas grand chose à la laine et quand j’ai interrogé la jeune femme du magasin qui était également présente, je me suis fait… heu… j’ai envie de dire : éconduire vertement. « Non, elle n’a pas pas plus d’info à transmettre, à moi de faire avec ce que j’ai sous les yeux ». Bon, ce n’était sans doute pas le bon moment pour poser mes questions. Je suis donc retournée examiner les écheveaux et chercher quelques infos. Quand même avec l’info de l’échantillon, ce serait plus simple pour choisir un fil ! Deuxième tentative de question une fois que la salle s’était un vidée de ses clients, deuxième réponse identique… Bon. C’est dommage pour un tel lieu, non ? Tant pis… Très curieuse de découvrir ces nouveaux fils, j’ai acheté un écheveau de Tosh Merino DK de Madeline Tosh (cela faisait bien longtemps que j’avais envie d’essayer un fil de cette maison !). Rien que le nom de la couleur sublime de cette laine me fait craquer : « espadrille » !! Tout un programme, n’est-ce pas ? :). Ceci dit, prudente, je précise que j’ai tout de même fait mon choix parmi des écheveaux sur lesquels étaient indiqués mes informations de base : composition, nombre de mètres dans l’écheveau, échantillon et taille des aiguilles.
À la caisse, le serveur m’a glissé que si on souhaitait des renseignements sur la laine, il valait mieux aller chez La Bien-Aimée qui se trouve quelques rues plus loin et qui est la boutique qui travaille en binôme avec L’Oisiveté. J’ai donc poursuivi ma balade dans le quartier et je suis allée voir cette fameuse Bien Aimée. La boutique est petite et assez charmante, les fils proposés sont très beaux mais là encore… l’accueil laisse à désirer.Peut-être suis-je tombé un TRES mauvais jour ? Dommage, dommage… Quoi qu’il en soit, j’ai vraiment envie de retenter l’expérience à l’occasion, peut-être qu’au moment d’un café tricot, je découvrirai ces personnes sous un âtre jour qui sait ? Ceci dit, je serai prudente dans mes attentes et reviendrai sans l’impatience du plaisir de discuter avec un professionnel passionné par son métier et heureux d’échanger avec des clients avides de conseils et de partage.Et mon fil Tosh Merino DK au fait ? Et bien c’est un fil que j’ai beaucoup aimé tricoter et j’adore son rendu légèrement irrégulier, aussi bien dans la couleur que dans la formation des points. Le petit bonnet est moëlleux et doux… c’est vraiment un très beau fil ! Ma seule expérience négative avec mon écheveau est à mettre sur le dos de mon cher Merlin. En effet, l’écheveau déposé sur la table basse du salon lui a soudainement fait retrouver toute sa jeunesse et il a copieusement joué avec ! Résultat : une soirée entière pour reformer une pelote à côté du coupable qui ne semblait pas franchement concerné par le sujet !!